jeudi 18 février 2010

Langues et dialectes

La langue est un élément essentiel de l’identité ethnique des gens. L’Inde est très riche en langues. Un minimum de trente langues différentes a été identifié avec environs 2000 dialectes. Le hindi est la langue officielle du pays mais il a plus de 10 versions. Par exemple, le hindi parlé en Rajasthan est différent de celui parlé en Bihar ou celui parlé en Himachal Pradesh. Un des dialectes du hindi parlé à l’est de l’Inde est maithili qui se montre différent du hindi.


Un bon nombre de langues qui on résisté à la colonisation, sont aujourd’hui menacées par les grandes langues indiennes. Plusieurs langues ont disparu au fil des siècles. Si une langue disparaît, ce ne sont pas seulement des mots que n’existent plus. Il s’agit d’une histoire, une mémoire, une manière de penser et aussi un peu de notre humanité qui disparaissent. Aujourd’hui les langues mortes sont, pour la plupart celles des sociétés tribales de tradition orale.

A l’époque, les régions tribales sont restées isolées. Plus tard, avec l’arrivée de l’économie, il y avait le contact avec des marchands et la vie a évolué. Un autre facteur qui a influencé le changement des langues est la diffusion de l’alphabétisation grâce aux langues régionales. Aussi faut-il dire que si certaines langues meurent, c’est parce que les peuples que le parlaient ont décédés et d’autres les remplacent.

Pour sauver ces langues de l’extinction totale il faut une volonté suffisamment forte. Par exemple, l’hébreu était une langue morte au début de 19e siècle mais grâce à la persistance des Israéliens, la langue a à nouveau été introduite dans la vie quotidienne. Ce qui peut sauver les langues, c’est le réveil nationalisme. Lors de la partition de l’Inde et du Pakistan, les gens se sont battus pour distinguer 2 variantes de la même langue – l’ourdou et le hindi – qui sont aujourd’hui deux langues distinctes.

En Inde, bien que la Constitution reconnaisse plusieurs langues, de nombreuses langues tribales sont en voie d’extinction. C’est la déculturation linguistique qui reflète une transformation culturelle. Partout dans le monde les langues ou dialectes disparaissent, c’est un phénomène planétaire.

Personellement, je parle majoritairement anglais dans la plupart des cas.  C'est avec difficulté que je parle le hindi et je devrait être honte de moi-même mais je suis née et ai grandi hors de l'Inde.  Si quelques langues disparaissent de notre pays, l'impact pour moi c'est minimal, et pourtant je reconnaisse le fait que la disparition des langues peu à peu signifie une transformation culturelle.

Mon plat préferé indien

Parmi les plats indiens, c’est le curry de poisson (ou de crevette) de Goa qui me plait beaucoup. C’est une spécialité de la côte de Goa. Un plat très coloré et riche en piments rouges qui se fait à base de noix de coco.


Pour préparer le curry il faut un mélange d’épices – des piments secs rouges, du cumin, du poivre en grains, du safran, de la coriandre en grains, de l’ail et du gingembre. Il faut moudre toutes ces épices dans un moulin tout en ajoutant de l’eau pour obtenir un « masala » humide. Ce mélange d’épices est frit avec peu d’huile et après on ajoute du lait de coco. On laisse mijoter quelques minutes tout en remuant de temps en temps, avant d’incorporer des tranches de poisson ou des crevettes. Laissez mijoter jusqu’à ce qu’il soit bien cuit et à la fin ajouter un peu de la purée de tamarin. Voilà c’est tout ! Ce plat se mange avec du riz blanc bouilli et comme accompagnement du poisson frit.

Le curry de poisson me plait puisque c’était presque un aliment de base à table quand j’était jeune. La quantité d’épices peut varier de personne à personne et moi, j’aime incorporer une bonne quantité de piments rouges ; ça donne une couleur presque rouge au curry, d’autant plus tentant et l’arôme est divin.

jeudi 4 février 2010

Un aspect de Mumbai qui m'inspire

Bienvenue à l'univers unique des "dabbawallas" de Mumbai !  C'est un service spécial de la livraison du repas de midi au bureau.  Le "dabba" ou la gamelle qui contient un repas complet est ramassé chez le client le matin est retourné chez lui pendant l'après-midi.  Ces livreurs comptent quelque 4000 à Mumbai.

Un livreur se rend à velo chez le client pour recuillir le dabba qui est mis dans un sac tout marqué en fonction de sa provenance, de sa destination et du numéro du dabbawalla.  Tous les dabbawallas comprennent le système. Dans le train il existe un compartiment uniquement reservé aux dabbawallas. A la gare, les dabbas sont triés en fonction de ces codes et après ils sont rangés dans de grands paniers.  A un moment donné, à la gare de centre-ville (car tous les bureaux sont là) on peut voir une multitude de dabbas sur la quai.  On a tendance de se demander comment ils vont arriver à sa destination exacte.  Et pourtant, malgré des encombrements et grâce à l'efficacité des dabbawallas le dabba est livré au lieu de travail à l'heure, sans faute et avec précision.


Du site www.aahang.wordpress.com
Le reseau de cette association de livreurs est vaste et il existe un esprit d'équipe parmi eux.  Ils ont tous typiquement vêtus sans compter leurs casquettes blanches.  Ils sont des origines modestes de Mumbai.
Grâce au Prince Charles qui était tellement impressionné par ce système de livraison, il est devenu très connu dans le monde.  Le Prince lui-même a invité quelqu'uns d'entre eux à son second mariage à Londres.
En plus, pour les étudiants qui font des études en gestion à L'Université de Harvard ça fait partie du cursus. Quelque chose à vraiment apprécier à Mumbai !!!

Qu'est-ce qu'être indien ????




Etre indien c'est avant tout la sécurité que je ressens en vivant au milieu de mes compatriots.  Je me sens à l'aise et la chaleur humaine qui émane des gens indiens est quelque chose qui rechauffe le coeur.  Etre indien se traduit en etant un individu toujours serviable, toujours prêt à donner un coup de main, un individu très attaché à sa famille.
Etre indien veut dire que je fais partie de la plus grande démocratie du monde qui se traduit par la liberté.  En plus, faire partie d'une nation remplie du talent, d'intelligence et de créativité me rend fière.

Mais, être indien veut dire aussi que l'on est bien impregné dans les traditions à tel point que c'est difficile voire impossible be bien s'intégrer dans une culture d'un autre pays.  Et c'est ça qui arrivent chez les gens qui font le choix de vivre à l'extérieur de l'Inde !